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Mélissa Theuriau, est une journaliste française née le 18 juillet 1978 à Échirolles, dans la banlieue sud de Grenoble.

Elle est diplômée de l'Institut de la Communication et des Médias (ICM) d'Échirolles. Elle a également obtenu un Diplôme universitaire de technologie en Information et communication à l'Institut universitaire de technologie (IUT) de l'université Pierre Mendès France de Grenoble.

Après avoir effectué un travail de reporter pour l'émission J'y étais sur la chaîne Match TV en 2002, elle rejoint la chaîne d'information LCI, où le grand public la découvre à partir de 2003 et où elle connaît une ascension rapide. Après une période comme joker du journal télévisé, elle présente à partir de 2005 le journal LCI matin en duo avec Thierry Gilardi.

En mai 2006, elle crée la surprise en refusant une proposition de TF1 pour être le « joker » de Claire Chazal, ce qui ne correspondait pas à ses attentes.

Depuis septembre 2006, elle est rédactrice en chef et présentatrice du magazine Zone interdite sur M6 après le départ de Anne-Sophie Lapix et réalise des reportages pour l'émission 66 minutes toujours sur M6.

En novembre 2006, elle écrit et présente Un jour, une photo, un module court diffusé sur la chaîne TV Paris Première. Elle y raconte la petite histoire d'une grande photo, en partenariat avec Paris Match.

Depuis janvier 2007, elle anime un nouveau magazine de voyages sur Paris Première : Deux, trois jours avec moi.

En mars 2007, elle lance, avec cinq autres journalistes (Claire Chazal, Marie Drucker, Laurence Ferrari, Béatrice Schönberg et Tina Kieffer), l'opération La Rose avec l'Unicef pour aider les jeunes filles à accéder à l'éducation. Depuis 2006, elle soutient et aide l'association Rêves qui œuvre pour les enfants hospitalisés dont le pronostic vital est réservé.

Elle revient à partir de septembre 2009 sur M6 pour présenter Zone interdite.

Mélissa Theuriau s'est mariée le 7 mai 2008 avec son compagnon depuis le mois de janvier 2007, l'acteur et humoriste Jamel Debbouze.

Mélissa fonde en 2008 sa propre boîte de production qu'elle appellera "416 Productions". Elle est née de la volonté d'éclairer, de décrypter et d'apporter un autre regard sur des faits de société et de la vie quotidienne via des reportages et des documentaires pour les grandes chaînes de télévision françaises et internationales. 

Jamel et Mélissa ont eu un fils, prénommé Léon Ali, né le 3 décembre 2008.

Le 8 novembre 2009, elle remplace Aïda Touihri, souffrante, à la présentation de 66 minutes.

Le 6 décembre 2009, elle présente un Zone interdite spécial Dons d'Organes. Elle accorde une interview à Media un autre regard, lors duquel elle revient sur le don d'organes, sur son métier de journaliste et sur son envie de mettre à l'antenne sur M6 une émission caritative sur l'éducation avec l'association La rose.

Depuis le 28 mai 2011, elle prête sa voix à un programme intitulé Le Temps d'un poème sur la chaîne jeunesse disney junior.

Mélissa a accouché d'une petite fille le mercredi 28 Septembre 2011. Jamel et Mélissa se sont arrêtés sur le prénom de Lila. Mélissa est en congé maternité pour 4 mois.

Le congé maternité de Mélissa terminé, elle a repris son émission Zone Interdite le 29 Janvier 2012.

Le 7 février 2012 est diffusé sur Canal+ "L'entrée des Trappistes", un documentaire signé de Mélissa elle-même sur l'ascension de Jamel, Nicolas Anelka et Omar Sy. Un documentaire dans lequel nous les avons suivi en coulisses, chez eux, en famille où nous les avons découverts très investis dans leur rôle de père et très soucieux de ce qu'ils vont transmettre à leurs enfants. A travers ce reportage, nous avons pu les suivre lorsque, pour la première fois depuis des années, ils retournent ensemble sur les lieux de leur enfance, cette cité de Trappes à laquelle ils sont tant attachés.

En mai 2012, commence le tournage du film de Jamel "Pourquoi j'ai (pas) mangé mon père". Mélissa n'était pas, à la base, prévue dans le casting du film, mais à force de donner la réplique à Jamel lors de ses répétitions, il s'est avéré qu'elle a fnt par être la meilleure pour occuper ce rôle. Sortie du film d'animation en avril 2015.

A la fin des vacances 2012, elle arrête la présentation de son émission Zone Interdite pour se concentrer désormais sur la réalisation de documentaires.

En avril 2013, elle part avec Frédéric Lopez en Afrique chez les Massaï dans le cadre de l'émission "Rendez-vous en Terre Inconnue". L'émission, diffusée en janvier 2014 a fait un carton d'audience.

Début 2014, elle travaille activement sur un nouveau documentaire qu'elle produira pour Canal+ et qui met en avant Jamel, Papy et leur goût de mettre l'mprovisation théâtrale sur le devant de la scène. L'émission qui s'intitulera "Liberté, Egalité, Improvisez sera diffusée sur Canal+ le 10 septembre 2014 à 20h50.

Mélissa compte revenir en 2016 avec 3 documentaires toujours très engagés sur les erreurs judiciaires, les écoles en banlieue et la citoyenneté française. Elle est aussi en train d'écrire une fiction qu'elle espère peut-être présenter un jour au Festival de l'Alpe d'Huez.
Il est dit de nombreuses versions sur la rencontre entre Jamel et Mélissa. Mais une seule est vraie. Celle-ci, Mélissa et Jamel vont vous la raconter. Confidences sur un moment aussi tendre que drôle.


C'est avec une grande émotion que Jamel prend plaisir à évoquer ce merveilleux souvenir. "La première fois que je l'ai vue, c'était à la télévision. Je l'ai rencontrée surtout sur le plateau d'"Astérix aux Jeux Olympiques" (mai 2006) où je venais faire une apparition. Elle était là car elle faisait un sujet. Effectivement, à ce moment-là, ma vie a basculé", lâche-t-il, gêné, avant de vite chercher à passer à autre chose.

C'est donc Mélissa qui prend le relais et lâche une anecdote surprenante. "Je n'avais pas le droit de l'approcher. (...) On m'avait dit : "Attention, il y a deux personnes que tu n'approches pas, c'est Jamel Debbouze qui ne supportera pas d'être embêté et Gérard Depardieu." Et moi, j'ai obéi sagement. Donc dès que je le voyais, je m'écartais un peu", confie-t-elle, sous le regard éberlué de Jamel.

Encline à la confidence, Mélissa Theuriau a ensuite fait une révélation quelque peu gênante pour son compagnon, expliquant qu'elle l'avait surpris en train de lire le journal... à l'envers ! Jamel a donc souhaité se justifier. Et visiblement, sa maladresse avait pour origine le charme troublant de Mélissa. "T'as décidé de lâcher les dossiers. C'est vrai, je faisais comme si je ne l'avais pas vue", révèle-t-il. Puis, il ajoute qu'à la vue de sa future épouse, il a paniqué et s'est caché derrière le journal qu'il tenait à l'envers. Leur rapprochement date d'un peu plus tard, un soir. Mélissa Theuriau raconte : "J'ai adoré ce que j'entendais. Les prises de position, les convictions et la nuance dans ses propos. C'est quelqu'un qui sait changer d'avis, qui apprend beaucoup des autres et qui sait écouter. Ça, ça m'a touchée très vite."

Le reste de leur aventure, on la connaît : un mariage grandiose, deux beaux enfants et de nombreux projets communs !





Pour contacter Mélissa Theuriau, merci d'envoyer vos courriers à sa production "416 Prod" :

Mélissa Theuriau
416 Prod
57 Avenue de la Grande Armée
75016 Paris


Site Internet : www.416prod.fr

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Mélissa Theuriau, caméra au poing levé

Journaliste star, elle a renoncé à la surexposition pour aller au bout de ses convictions. Son ambition ? Faire de sa maison de production une machine à sens, partager derrière la caméra ses indignations autant que ses ferveurs. Zoom sur une figure non formatée du petit écran, un cas à part.

Il y a ce que l’on sait d’elle. Et puis il y a tout le reste. Pour beaucoup, Mélissa Theuriau incarne cette fille au physique époustouflant, star du petit écran à l’ascension fulgurante, qui s’est payé l’audace de dire "non" au JT de TF1. Pour beaucoup encore, elle est ce joli minois qui a présenté "Zone interdite" cinq années durant et qui a épousé le comédien et humoriste Jamel Debbouze. Ce que la plupart ignorent, en revanche, c’est que Mélissa est aussi à la tête de sa petite entreprise. En 2008, elle crée 416 Prod. Une présentatrice vedette de plus qui se lance dans la production d’émissions grand public, pensent certains. Erreur ! Car la Grenobloise a le chic pour être là où on ne l’attend pas. Pas de course à l’ego pour Mélissa, mais une profonde envie de donner la parole à ceux qui ne l’ont guère, via des documentaires. "J’ai toujours eu en moi cette révolte contre l’injustice. Je refuse les préjugés, les idées préconçues. Je veux fouiller, creuser, décoller des étiquettes. Voir les gens vivre, comprendre qui ils sont : c’est le cœur de mon boulot aujourd’hui." Le ton est posé, le regard animé, le vocabulaire calibré. À 35 ans, il émane de cette jeune femme une détermination farouche teintée d’une douce sagesse.

Quand nous la rencontrons, elle part présenter son documentaire "Liberté, égalité, improvisez" au festival Sunny Side of the Doc de La Rochelle. "Je suis très fière de ce film, raconte-t-elle, enjouée. Il défend les vertus de l’improvisation. Cette discipline est un outil merveilleux pour gagner en confiance, s’épanouir, se trouver pour mieux avancer. C’est grâce à l’impro, par exemple, que Jamel s’est réalisé." Une année durant, elle installe deux caméras dans une classe d’un collège de Bordeaux classé ZUS (zone urbaine sensible) qui propose des cours d’improvisation. Résultat ? Un doc de quatre-vingts minutes, diffusé sur Canal + le 10 septembre prochain en prime time, qui risque de faire bouger les lignes : "Les établissements qui enseignent l’improvisation se comptent sur les doigts d’une main. Il faut que tout cela prenne de l’ampleur. Dans le film, on voit le président de la République, François Hollande, faire le déplacement pour assister à des matchs d’impro de collégiens. C’est bon signe… De toute façon, je ne lâcherai pas." Elle est de ce bois-là, Mélissa. Ultra-impliquée, méticuleuse, intransigeante.

"Je rêvais de devenir juge pour enfants… Mais le snowboard a eu raison de moi"

"Petite, déjà, je voulais pour plus tard un métier centré sur la parole à donner. Je rêvais de devenir juge pour enfants… mais le snowboard a eu raison de moi", résume-t-elle en souriant. Étudiante en droit à Grenoble, elle passe alors plus de temps sur les pistes que sur les bancs de la fac. Et décide finalement de se lancer dans le journalisme. Diplômée d’un master en journalisme audiovisuel de l’ICM, elle débarque à Paris et atterrit stagiaire sur la chaîne Match TV. Elle y rencontrera l’animateur Frédéric Lopez, une figure déterminante dans son parcours. "De manière complètement instinctive, j’ai toujours su détecter les personnes bienveillantes. Fred en fait partie."

Ne pas avoir peur de dire "non"


Pour apprendre plusieurs facettes du métier, la stagiaire rêve de travailler sur une chaîne d’information en continu. L’animateur lui donnera le petit coup de pouce nécessaire, plaçant son CV entre les mains de Jean-Claude Dassier, alors directeur de LCI. Quelques mois plus tard, Mélissa intègre le "desk" de la chaîne : "C’était le Graal malgré la pression et la précarité des piges, se souvient-elle. J’arrivais à 4h30 et je rédigeais les journaux de la matinale. Ça allait à mille à l’heure. J’ai adoré !" Rapidement, on la place devant la caméra. Elle forme alors un duo d’enfer avec Thierry Gilardi. "Je me régalais ! Thierry a eu l’intelligence et la classe de me laisser exister, ce qui est rare dans ce métier."

"Devenir le joker de Claire Chazal ? Une offre non justifiée"

Le buzz autour de Mélissa est alors colossal. Dans les médias, on ne parle que d’elle. Son surnom ? La Bombe cathodique. "Je ne me suis rendu compte de rien, assure-t-elle. Je n’avais pas le temps de lire ce que l’on racontait sur moi. Le nez dans le guidon, j’étais à fond dans mon JT." La fameuse proposition de TF 1 arrive à ce moment-là. Jean-Claude Dassier propose à Mélissa la place très convoitée de joker de Claire Chazal. "Mon Dieu, je n’ai rien vu venir, et surtout je n’ai pas compris, raconte-t-elle. Cette offre n’était pas justifiée. J’étais encore en apprentissage… J’avais à peine 26 ans. Des filles qui faisaient ce job depuis dix ans méritaient ce poste. Pas moi. Et puis, cette exposition ne me faisait pas rêver… Et ce n’est toujours pas le cas aujourd’hui. Pourquoi m’engager sur un chemin qui ne me disait rien ?" La jeune journaliste écoute son instinct et décline poliment l’offre. La conséquence est sans appel : elle doit quitter LCI. Dans la foulée, d’autres chaînes se manifestent, et elle devient présentatrice et rédactrice en chef de "Zone interdite".

De la lumière des plateaux télévisés à Gaza

Si Mélissa a tiré un enseignement de cet épisode, c’est bien celui d’apprendre à dire non : "À l’époque, mon entourage professionnel prétendait que ce "non" me condamnerait. La suite m’a confirmé que c’était faux. On doit résister à ces pressions, ne pas avoir peur de dire "non". Il faut savoir s’écouter…" Quitte à nager parfois à contre-courant, discipline dans laquelle la jolie brune excelle depuis. En 2011, toujours aux commandes de "Zone interdite" et à la tête de sa société de production, elle signe "Gaza, jeunesse sous haute surveillance", son premier documentaire : "J’ai ressenti le besoin d’être dans l’action." Elle s’envole pour la bande de Gaza en étant enceinte de son deuxième enfant. "Ce film, j’y croyais. Je le portais dans mes tripes. Je voulais comprendre ce qu’était le quotidien pour les jeunes sur ce petit bout de terre. Mon enthousiasme était à la hauteur de la réticence des chaînes : on prétendait que le sujet n’intéresserait personne." Tout l’incitait à laisser tomber, mais Mélissa la têtue, Mélissa l’obstinée, ne baisse pas les bras. "Je l’ai écrit, je l’ai réalisé avec Édouard Bergeon, j’ai trouvé mes contacts… J’ai littéralement porté ce doc à bout de bras. Il a finalement été diffusé dans “66 Minutes”, sur M6." Cerise sur le gâteau : le film reçoit le Laurier première œuvre "prix Marcel-Jullian". "Une récompense qui m’a confortée dans mes choix et dans ma capacité à dépasser les préjugés. C’était la preuve que de tels sujets pouvaient avoir une place dans le PAF."

"Je ne suis pas la Mère Teresa de la télé"

Dans la foulée, elle vend à Canal + "L’Entrée des Trappistes", l’histoire de trois mômes de Trappes devenus stars. Omar Sy, Nicolas Anelka et, bien sûr, Jamel Debbouze, son mari depuis 2008, en sont les protagonistes. "Jamel est une personne évidemment très inspirante. J’ai eu la chance de le rencontrer, de l’épouser, de fonder une famille avec lui. Je chéris cet équilibre plus que tout." Et Mélissa d’ajouter : "Pour bien vivre cette chance qui est la mienne et que je savoure au quotidien, j’ai besoin de me sentir utile, de donner le micro, de redistribuer les cartes." Car Mélissa ne se contente pas de monter des docs. Elle pousse, encourage, soutient chaque personne rencontrée sur les tournages.

"J'ai eu la chance de me marier et fonder une famille avec Jamel"

Cette fille est entière. Lumineuse, dans tous les sens du terme. En 2012, sa décision est prise, elle se retire des sunlights, arrête "Zone interdite" pour se consacrer pleinement à la production. "Maman est en prison : l’absente", "Maternité et carrière : un équilibre impossible ?" ou encore "Villiers-le-Bel, la contre-enquête" : son indignation motive souvent ses choix éditoriaux. "Je ne suis pas la Mère Teresa de la télé, loin de là. J’adore aussi valoriser les réussites, les gens qui se sont construits et hissés seuls. J’aime l’idée que 416 Prod soit une machine à sens, donne les outils pour mieux comprendre, ouvre le débat." Le 9 juillet dernier, "Complément d’enquête", sur France 2, a diffusé un portrait de Luc Besson signé "416".

Une entorse à cette ligne éditoriale qui se veut engagée ? "Non. Luc est un génie qui essuie des critiques d’une violence intolérable. Quinze premiers films sortent chaque année grâce à lui. Et il continue de tourner en France, y compris quand ses comédiens sont américains. Je suis heureuse de montrer l’homme tel qu’il est. J’admire son parcours." Fan absolue des docs à rallonge de Jean-Xavier de Lestrade, Mélissa rêve de consacrer un jour un film à la communauté des Roms. "Encore un sujet difficile à mettre sur pied et difficile à vendre, souffle-t-elle. C’est sûr, je pourrais produire des films plus rentables en quelques semaines de tournage, mais je veux être en accord avec ce qui m’anime. Je dis souvent à Jean-Christophe Collette, mon producteur associé, que ça n’est pas avec moi qu’il fera fortune, plaisante-t-elle. Mais je m’en moque. Ce n’est pas cette réussite qui m’intéresse."


Madame Figaro - 28 juillet 2014